Santé : la polémique sur les médecines douces

Quelques grands noms de la médecine moderne sont actuellement en guerre afin de prévenir la population du danger que représentent les médecines douces. Ils ont en effet signé une Tribune pour lutter contre ces fausses médecines qu’ils considèrent comme inefficaces et très coûteuses. Ces accusations sont cependant un peu hâtives vu les nombreux cas d’amélioration observés chez des patients ayant utilisé ces médecines alternatives. Par conséquent, les signataires de la Tribune appellent à « encourager les démarches d’information sur la nature des thérapies alternatives, leurs effets délétères et leur efficacité réelle ».

Médecine douce : plus de 100 millions d’utilisateurs en Europe

 

 

En France, comme partout en Europe, les médecines douces connaissent une forte popularité. Tai-chi, yoga, hypnose, tisanes et diverses thérapies de toutes sortes font l’objet d’engouement de la part des Français et autres pays environnants. Ces médecines douces sont proposées par les hôpitaux, les cabinets généralistes et les spécialistes afin de compléter les médicaments et traitements habituels. En 2012, le programme européen CAMBrella a recensé plus de 100 millions de personnes qui ont recours à ce type de médecine.

Pour une meilleure diffusion d’information concernant ces médecines douces, une équipe des universités de Montpellier ont inventé le premier moteur de recherche consacré à ces interventions non médicamenteuses (INM). Opérationnelle uniquement dans la langue anglaise, cette nouveauté a été conçue pour les chercheurs. Toutefois, n’importe quel professionnel de santé peut user de cette source d’information pour proposer tel ou tel traitement à un patient.

Une Tribune contre les « fausses médecines »

Dans le but de sensibiliser la population sur les médecines douces, 124 professionnels de santé ont signé une Tribune parue le 19 mars dans Le Figaro. Cette Tribune a provoqué de nombreuses réactions de la part du public, notamment par sa forme de déclaration de guerre. D’ailleurs, le texte intitulé « Comment faire face à la montée des Fake Medecines ? » en dit déjà long sur la nature du sujet. Selon les auteurs de cette Tribune, trop de gens ont recours à ces pseudo-médecines avec un manque d’information évidente.

Selon eux, les publicités et promesses de guérison illusoires incitent plus de 100 millions d’Européens à user de ces pratiques peu conventionnelles. Or l’efficacité de ces médecines alternatives n’est pas réellement prouvée, alors que leur coût est extrêmement élevé. Ainsi, ces médecins professionnels font une mise en garde, et réclament des mesures radicales afin de ne plus reconnaitre les médecines douces, voire même de suspendre leur enseignement et utilisation.

Une médecine fondée sur des preuves

Les interventions non médicamenteuses (INM) font actuellement l’objet d’études scientifiques afin de déterminer leur efficacité réelle. Une étude approfondie de ces INM doit être effectuée avec la même exigence que pour les médicaments traditionnels. Au final, chaque INM recevra un nom reconnu à l’international, une description et des objectifs de santé, ainsi qu’une théorie d’utilisation. Plusieurs INM sont déjà en phase d’expérimentation afin de déterminer les apports sanitaires et les risques éventuels sur un groupe de personnes nommé « contrôle ». Ces essais cliniques ne cessent de se multiplier et permettent aussi d’obtenir de nouvelles données concernant telle ou telle INM.

Avec ce système scientifique fondé sur des preuves, les INM perdent peu à peu leur étiquette de « médecine douce ». Cela supprime également les pensées fanatiques, les effets magiques ainsi que les publicités marketing qui accompagnent souvent les médecines douces.

 

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