Une reprise économique trop faible selon l’OCDE
Si l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) avait exprimé son optimisme concernant la reprise économique, elle a revu ses prévisions deux mois et demi-plus tard et estime que la croissance économique sera relativement faible, que ce soit aux Etats-Unis, au Japon ou en Chine.
Une croissance modeste et des risques omniprésents
Si au début de l’année 2015, la croissance économique a été trop faible pour que les pays puissent échapper aux effets de la crise de 2008, elle devrait entamer une reprise dans les mois à venir et continuer sur sa lancée en 2016.
Toutefois, l’OCDE estime que cette reprise devrait être relativement modeste (+1,9% pour le reste de l’année 2015 et +2,5% pour 2016). Cette croissance encore faible handicapera de nombreux pays, puisque leurs marges de manœuvre monétaire et budgétaire seront encore faibles, alors que des excès se font encore ressentir sur les financiers. En d’autres termes, ils ne seront pas à l’abri d’une nouvelle crise financière.
Dans son éditorial, Angel Gurria, la secrétaire général de l’OCDE, a affirmé que la reprise économique qui a suivi la crise de 2008 a été très faible et cette mollesse a entrainé de nombreux troubles aussi bien au niveau de l’emploi que du pouvoir d’achat, dans les économies avancées.
Une économie américaine en difficulté
Pour le reste de l’année 2015 et pour l’année 2016, l’OCDE prévoit une très faible croissance pour les Etats-Unis. Durant le premier trimestre de 2015, le PIB américain s’est fortement contracté et cela est dû entre autres, aux grèves dans les ports de la côte Ouest du pays.
Pourtant les économistes s’accordent à dire que tous les éléments sont en place, pour que les USA puissent entamer une forte croissance économique. En effet, les conditions monétaires sont plutôt excellentes, les politiques budgétaires sont nettement moins restrictives et le cours du pétrole en baisse devrait fournir une augmentation du PIB de l’ordre de 0,25 points. Le bas prix du pétrole devrait contribuer à une meilleure croissance, pour 2015 et 2016.
Comparés à la zone euro, il est indéniable que les marchés du travail sont en excellente santé en Amérique. En effet, le taux de chômage moyen affiche encore deux chiffres dans la zone euro, ce qui n’est pas le cas des Etats-Unis.