Retour sur la grève du 12 novembre au sein de l’éducation nationale

Les 3 syndicats les plus importants de l’Éducation nationale, à savoir la FSU, Unsa-Education et le SGEN-CFDT, ont appelé à la grève ce Lundi 12 novembre 2018. Ils protestent contre la suppression de postes prévues en 2019. En effet, le gouvernement prévoit la suppression de 2650 postes dans les collèges et les lycées. Et il souhaite créer 1800 et quelques en primaires. Il est clair qu’aucun enseignant n’est d’accord avec cette décision du ministère.

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Des appels à la grève des syndicats

D’autres fédérations comme la CGT, Sud ou la FO ont également lancé un appel à la grève. Elles protestent contre les suppressions de postes ainsi que la réforme de l’enseignement professionnel. Elles luttent aussi contre la réforme du lycée et notamment contre la casse du statut général de la fonction publique.

Le syndicat Snalc s’est associé aux 2 plateformes. En effet, on a 2 appels à la grève bien distincts mais à la fin, ce sont tous les syndicats qui appellent à la grève. Ils ont tous, les mêmes raisons : protester contre l’annulation et la suppression de postes dans l’Éducation nationale.

D’après le SE-Unsa, c’est la toute première fois depuis 2011 qu’un appel à la grève rassemble toutes les organisations syndicales concernant l’éducation. Tous les syndicats de la maternelle au lycée, dans le public comme dans le privé sont concernés.

Les enseignants se sont mobilisés contre une réforme de l’évaluation des professeurs et des carrières en 2011. Mais cette mesure était supprimée après la victoire à la présidentielle de François Hollande.

Un sens de priorités à revoir

comprendre

Les enseignants n’arrivent pas à comprendre les réductions d’effectifs dans le secondaire. De plus, on constate une croissance démographique au collège et au lycée. En fait, l’agence des statistiques du ministère de l’Éducation prévoit une hausse de 40 000 élèves dans les prochaines rentrées entre 2019 et 2021.

À vrai dire, les suppressions annoncées passent d’autant moins après le mouvement “PasDeVague”. Ce dernier est suscité par le braquage d’une enseignante par un lycéen avec une arme factice. Cela s’est passé dans un établissement de Créteil le mois dernier. Les personnels se sentent moins en sécurité entre certains élèves qui les menacent et certains parents qui les insultent gratuitement.

Les témoignages d’enseignants publiés sur les réseaux sociaux avec le #PasDeVague renforcent l’union des équipes pédagogiques. Les enseignants, conseillers principaux d’éducation, ainsi que les médecins et infirmiers de l’Éducation nationale sont tous concernés.

L’annulation et la suppression des postes

Les agents de l’Éducation nationale comptent à peu près un million de postes et supprimer 2650 postes paraît plutôt faible. Cependant, les syndicats s’attendent actuellement à ce qu’il y ait encore d’autres réductions d’effectifs dans un futur proche.

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D’ailleurs, Emmanuel Macron a souligné qu’il souhaite supprimer 50 000 postes dans la fonction publique d’État d’ici 2022. C’est surtout l’Éducation nationale qui sera touchée par cela. Comme elle représente la moitié des effectifs de cette branche de la fonction publique, elle risque d’être énormément mise à contribution.

En général, le syndicat critique “l’école de la confiance” voulue par le ministre. Il crée alors “l’école de la défiance”. Le Snuipp-FSU affirme que les postes créés sont loin de couvrir les besoins nés du dédoublement des classes de CP et CE1. Il s’agace ainsi d’un pseudo-priorité en zone d’éducation prioritaire.

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